Se laisser aimer !
de GinVal.

Tu peux aimer ton chat, ton chien, les oiseaux, les fleurs et la musique, cela ne cause aucun problème, cela ne pèse pas. Nul ne se plaint que ce soit trop ou pas assez, ni ne se formalise de la manière des mots et du silence qu’on a pour le dire. Ils se laissent approcher et aimer, ils se livrent pour ainsi dire sans réticence. Si l’on s’absente d’eux pour un moment, ils sont là à notre retour attendant patiemment sur le pas de notre porte.
Mais avec les personnes on aime mal, trop ou pas assez, un mot de trop ou une attente déçue et voilà déjà ce bel édifice lézardé.
Où est le juste milieu la mesure qui convient ? le savez-vous ?
Moi je ne sais pas!

C’est difficile d’aimer les autres comme ils sont, et c’est difficile encore de se laisser aimer, car être aimer nous laisse toujours un peu étonné.
Les autres veulent bien qu’on s’intéresse à eux et si l’on s’approche un peu trop ils se sauvent de peur qu’ils croient qu’on veuille s’introduire de force dans leur vie, qu’on veuille les envahir, leur mettre des chaînes au cœur et aux pieds.
Si on est indépendant ils nous jugent hautains ou indifférents.
Si on est heureux on craint d’éclabousser la peine des gens,
si on reste triste ou malheureux mieux vaut le cacher pour ne pas éteindre leur joie.
Que faut-il être pour que tout le monde soit content ? Le savez- vous?
Moi je ne sais pas!

Si on pose une question sans importance à nos yeux les visages se ferment, si on se tait on ne s’intéresse à personne. Si on aime donner il faudrait bien investir car il se cache sûrement là un fort désir de plaire et d’être apprécié. Mais si on donne moins on est mesquin.
Comment fait on pour trouver le chemin qui mène au cœur des autres ? Le savez-vous ?
Moi je ne sais pas!

Comme on est ambivalent... toujours partager entre le besoin des autres et le désir de se suffire à soi-même !
Se laisser aimer c’est consentir à être vulnérable, à être un champ à découvert. C’est accepter que les autres voient nos misères et nos défaites .
Quand on se laisse apprivoiser on risque de pleurer.
Alors si on ne veut pas souffrir il vaut mieux aimer son chat, son chien, les oiseaux, les fleurs et la musique ça ne leur pèsera pas à eux, il faut les aimer beaucoup oui, mais tout bas sans trop leur dire sans trop leur montrer sans leur demander de s’intéresser à ce que l’on vit à ce qu’on est, de peur qu'ils se sentent obligés de porter ce fardeau là…

Je croyais que je savais tout cela... mais maintenant je sais que je ne savais pas.